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Date de création : 18.01.2009
Dernière mise à jour : 29.06.2016
1175 articles


HANDICAPS ET MALADIES

LES NAUFRAGES DE L'ALZHEIMER

Publié le 14/09/2010 à 14:18 par perleastrale



J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée

L'inconscient se lézarde
La raison capitule
Des blessures tenaces
Font surface et bousculent
L'hier est aujourd'hui
Le présent n'est qu'instant
De vieilles photos parlent
Révélateurs puissants

J'aime ces gens étranges
Leur raison déraisonne
Ils sont les dissidents
Des logiques des hommes
Leur cœur ne souffre pas
L'événement leur échappe
Ils captent les émois
L'essentiel sans flafla

J'aime ces gens étranges
Qui repèrent la fausseté
Des gestes et des paroles
Réclament l'amour vrai
Fonctionnent à la tendresse
Négligent tout le reste
Ils sont vérité nue
Ils aiment ou ils détestent

J'aime ces gens étranges
À la mémoire trouée
Qui changent des bribes
De leurs vies effacées
Voyageurs sans papier
Sans qualifications
Ils sont ce que nous sommes
Et nous leur ressemblons

J'aime ces gens étranges
Qui me montrent du doigt
Les immenses trous noirs
Que j'ai au fond de moi
Ils sont le grand miroir
De mes désirs enfouis
De ma débridence tue
Et de ma fantaisie

J'aime ces gens étranges
Qui ont le mal d'enfance
Comme le mal d'un pays
Qu'ils chercheraient en silence
Derrière l'apparence
De leur mémoire perdue
Leur peau parle une langue
Que nous n'entendons plus

J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée.

Julos Beaucarne


Julos Beaucarne
Chanteur et compositeur belge
[Musique actuelle]
Né à Ecaussinnes le 27 juin 1936



Biographie de Julos Beaucarne

C'est en 1964 que Jules Beaucarne enregistre ses premiers 45 et 33 tours. Trois ans plus tard, c'est la sortie de son titre 'Julos chante Julos'. A partir de là, il produit environ un album tous les deux ans, le dernier datant de 2006 pour fêter ses '20 ans depuis 50', soit ses 70 ans. Parallèlement, il endosse aussi le métier d'acteur pour quelques films, jouant le 'père Jacques' dans le 'Le mystère de la chambre jaune' et dans 'Le Parfum de la dame en noir'. Profondément humaniste, Julos Beaucarne le devient encore plus après le meurtre de sa compagne par un déséquilibré en 1975. Après ce drame, il voyage beaucoup, notamment au Québec où il renforce ses connaissances avec certains artistes. Amoureux des mots et de la musique, Julos Beaucarne se passionne pour mettre en chanson des poèmes.


Vidéo Youtube


LES NAUFRAGES DE L'ALZEIMER

Publié le 15/03/2009 à 12:00 par perleastrale


Les Naufragés de l'Alzheimer

J'aime ces gens étranges, aux trous dans la mémoire,
Des trous remplis de plaies, présentes ou bien passées,
Vérités toutes crues, remontant en marée,
Quand les masques ont fondu, que la farce est jouée.



L'inconscient se lézarde, la raison capitule,
Des blessures tenaces, font surface et bousculent,
L'hier est aujourd’hui, le présent n'est qu'instant,
De vieilles photos parlent, révélateurs puissants.



J'aime ces gens étranges, leur raison déraisonne,
Ils sont les dissidents, des logiques des hommes,
Leur cœur ne souffre pas, l'événement leur échappe,
Ils captent les émois, l'essentiel sans flafla…



J'aime ces gens étranges, qui repèrent la fausseté,
Des gestes et des paroles, réclament l'amour vrai,
Fonctionnent à la tendresse, négligent tout le reste,
Ils sont vérité nue, ils aiment, ou ils détestent.



J'aime ces gens étranges, à la mémoire trouée,
Qui échangent des bribes, de leurs vies effacées,
Voyageurs sans papier, sans qualifications,
Ils sont ce que nous sommes, et nous leur ressemblons.

J'aime ces gens étranges, qui me montrent du doigt,
Les immenses trous noirs, que j'ai au fond de moi,
Ils sont le grand miroir, de mes désirs enfouis,
De ma débridence tue, et de ma fantaisie.

J'aime ces gens étranges, qui ont le mal d'enfance,
Comme le mal d'un pays, qu'ils chercheraient en silence,
Derrière l'apparence, de leur mémoire perdue,
Leur peau parle une langue, que nous n'entendons plus.



J'aime ces gens étranges, aux trous dans la mémoire,
Des trous remplis de plaies, présentes ou bien passées,
Vérités toutes crues, remontant en marée,
Quand les masques ont fondu, que la farce est jouée.



Julos Beaucarne a prêté sa tendresse, sa voix et sa musique à Baluchon Alzheimer.
Le texte de Marie GendronLes larmes de la mémoire" est devenu "Les naufragés de l'Alzheimer".


Voir les blogs suivants ....
http://www.pujo-j-jacques.net/article-17553719.html
http://www.carnetsdesante.fr/+Alzheimer-un-reportage-de-Thomas+

POEME SUR ALZEIMER

Publié le 11/03/2009 à 12:00 par perleastrale


Qu'as-tu vieux paysan ?
Fuis-tu la vie ?
La vie te fuit-elle ?
Tes regards fixent avec frayeur les objets... tes pantoufles t'intriguent.
Je t'aime, mais tu ne me connais pas...
On est obligé de te rappeler qui je suis et quel est mon nom.
À quoi penses-tu, grand homme de la nature, toi qui longe les barres tendues le long des couloirs des hôpitaux.
Ta vie est clôturée par des murs hauts.
Et cette infirmière qui te prend pour son gosse !
Montre-lui, grand-père, que tu ne maîtrises plus tes faits et gestes.
Montre-lui, quand même, tes savoirs et tes besoins d'espace.
Pourquoi éprouves-tu ce sentiment de fuite où que tu sois ?
As-tu peur des hommes ?
Voudrais-tu fuir la réalité de ce monde ?
Que caches-tu, vieil homme, derrière ce masque de l'oubli ?
Tu reconnais ton copain de classe et tu ne me reconnais pas moi, ta petite-fille qui t'aime tant ?
Tant de maladies détruisent les plus intelligents des hommes.
Oh, grand-père, quelle ânerie cette maladie !



Écrit par Séverine, 15 ans.

TOUCHE

Publié le 11/03/2009 à 12:00 par perleastrale


Touche...
Touche une herbe,
Touche une fleur,
Touche un fruit,
Touche un arbre et sa peau rugueuse,
Touche un caillou chauffé par le soleil,
Touche une bûche prête à se consumer pour te réchauffer.
Touche un petit oiseau, blotti avec confiance au creux de ta main,
laisse-toi imprégner par sa douceur, par le moment qui passe,
par l'air que tu respires, par la chaleur du soleil.
Touche une main, elle te raconte une histoire,
Touche un pied, et sens le chemin parcouru,
Touche une jambe, un corps et permets lui de te rencontrer,
tu rencontreras son âme.
Touche un corps qui s'abandonne, et tu te laisses aller aussi
dans cette confiance, dans le respect de l'autre,
tu accueilles l'autre en toi, comme lui te reçoit.
Touche, Touche, Touche, la vie est là, passant par ton coeur
pour aller jusqu'au bout de tes doigts.
Touche, Donne, Reçois
et entre dans cette dimension qui t'emmène vers l'infini.


Monique Wauqiez (70 ans), après un stage de réhabilitation du toucher

TEMOIGNAGE

Publié le 11/03/2009 à 12:00 par perleastrale

La maladie de maman (témoignage)

Ceci n'est pas un poème, ni une nouvelle, mais un témoignage que m'a demandé d'écrire la responsable d'Alzheimer 31 pour le publier dans leur journal destiné aux familles. En toute humilité et simplicité.

Je le publie ici,pensant qu'il pourra, peut-être, aider certains à mieux comprendre cette maladie et ceux qui en sont atteints.
Merci par avance de votre lecture.

La maladie de maman. Témoignage.

Quand maman a eu ses premiers troubles neurologiques – trous de mémoire, désorientation – elle était encore en activité. Elle était couturière, faisait des vêtements sur-mesures, créait elle-même ses patrons.
Elle a commencé à faire des oublis, des erreurs répétées dans son travail et dans sa vie quotidienne. Comme tout le monde savait qu’elle était d’un tempérament plutôt étourdi depuis son plus jeune âge, personne n’a soupçonné qu’elle était au début d’une maladie spécifique. Elle riait, d’ailleurs, avec nous, de ses petits travers.

Peu à peu, les troubles s’accentuant, elle se rendit compte de la dégradation de son état et fut sujette à des crises de dépression. Nous avons vu alors s’installer une sorte de cercle vicieux : quand elle déprimait son état s’aggravait et plus son état s’aggravait plus elle déprimait. Mais tout ceci lentement, insidieusement. Elle finit par ne plus pouvoir travailler, non par impossibilité physique, mais par déficience intellectuelle. Là commença la période la plus noire pour ma sœur, toute la famille, et moi-même. Nous assistions, impuissants, à cette lente descente vers le néant.
Un jour où ma sœur la trouva en larmes, à ses questions elle répondit : « Je vois bien que je deviens folle, je ne sais plus ce que je fais… »

Effectivement, elle faisait des bêtises comme aurait pu en faire une enfant de quatre ans, puis regardait, incrédule, les dégâts par elle provoqués. Nous essayions de minimiser au maximum, de ne pas lui faire remarquer ses manques. Ainsi alternaient des moments d’absence de son esprit, où tout était possible parce que non contrôlable, et des moments de lucidité où elle constatait avec stupeur la dégradation de son état mental.

A ce stade de la maladie, le malade a besoin de beaucoup d’attention, de compréhension, de manifestations d’amour, de présence, de soutien moral.

L’entourage doit comprendre, admettre – mais que c’est dur ! – le côté irrémédiable de cette situation. Devant les gestes incohérents, les actes déjantés du malade, les escapades répétées, il est difficile mais impératif de rester calme, comme si on se trouvait devant des faits naturels, afin de ne pas ajouter son inquiétude à celle du malade.
Car le malade est en souffrance, je l’ai bien constaté chez ma mère. Tant qu’il reste un peu de lucidité, la souffrance morale est là, en permanence. De plus, ces dérèglements du cerveau doivent provoquer des visions, des sortes d’hallucinations, car maman parlait souvent à des personnes absentes. Elle balbutiait des propos incompréhensibles, faisant des gestes dans le vide, comme si elle était en présence de quelqu’un. Quelquefois, elle riait sans raison apparente. D’autres fois une lueur effrayée traversait son regard.

Le plus déroutant, pour les proches, du moment où le malade ne sait plus s’exprimer, c’est de ne pas savoir ce qui se passe dans sa tête. C’est pourquoi je pense qu’il faut essayer d’adopter une attitude rassurante, présente, gaie si possible, un langage affectueux, enjoué. C’est tout ce que nous pouvons faire, mais cela me paraît très important.

Cette dégénérescence du cerveau finit par affecter toutes les fonctions du corps humain. L’individu ne peut plus s’occuper de sa personne, la motricité est touchée. Quand l’état de maman s’est aggravé de sorte qu’on ne pouvait plus la faire se déplacer pour se partager sa garde, elle est restée à demeure chez ma sœur. Peu à peu, elle a perdu toutes ses facultés, menant une vie végétative.
Il a fallu accepter qu’elle ne nous reconnaisse plus, qu’elle nous appelle « madame » ou nous prenne pour sa propre mère. Nous ne pouvions lui en tenir rigueur, mais ces divagations nous étaient très cruelles. Il fallait soigner son corps, mais sa souffrance morale, apparemment, avait disparu (du moins, nous le souhaitions ardemment.) De toute façon, nous nous sommes toujours occupées d’elle en lui parlant, comme si elle nous comprenait, en la touchant, la caressant, pour qu’elle sente notre présence. J’avais l’impression, à ce moment-là, d’avoir affaire à une autiste.
Nous avons eu la chance qu’elle reste douce et calme, toujours, alors que certains malades ont des réactions très violentes.

Elle s’est affaiblie au cours des mois, ne pouvant plus marcher, se nourrissant avec difficulté, puis, une nuit, elle s’est éteinte sans bruit, pendant son sommeil.

Frangine.

Je voulais ici remercier tout particulièrement Frangine qui m'a autorisé à publier cet article.

Ayez tous une pensée pour les personnes souffrant de cette maladie, ayez de l'amour et de la compassion pour eux ils le méritent .

LES HANDICAPES

Publié le 22/02/2009 à 12:00 par perleastrale


Les Handicapés

Lorsque l'ont dit que les handicapés
Ont quelque chose à rattraper
Dans ce monde immonde
C'est qu'on refuse de faire la ronde
Avec eux, car ils nous sont différents ;
Alors, à eux toujours on s'en prend :
"Vous êtes les ulcères de la terre,
C'est par un fait exprès
Que l'on vous a retiré
Les yeux aux clairvoyants
La parole aux ressentants
Et l'ouïe aux bien-pensants ;
Où sont vos membres et apanages,
Vous, les moteurs de courage ?
Oh ! Dieu, je t'accuse
D'utiliser cette Ruse,
Tu m'as fait tout entier,
Mais moi, leurs qualités,
Je dois les mériter !
Qui êtes-vous, dites-moi mes frères,
A trop vous chercher on se perd ;
Etes-vous une sorte de conscience,
Insaisissable même pour la Science ?
...Moi, pour le repos de mon âme et de mon coeur
Je tends ma main à votre différence
Pour chanter tous dans notre ronde en chœur
L'unité du mal dans l'Innocence...


de Yamina Khodri :

Vidéo Youtube